[Dmonkey-dev] Le déclin du monde musulman + autres articles

Zurück zum Archiv-Index

Lawrence Auster lawre****@att*****
2009年 1月 19日 (月) 02:27:17 JST


ACTUALITE:

La guerre de Gaza et le déclin du monde musulman

16 janvier 2009 |
par Nicolas Bonnal

Israël fait sa guerre sans se gêner et on aurait tort de le lui reprocher : pourquoi se faire traiter d’antisémite ou de nazislamiste ? Même le Hamas ne s’étonne pas finalement de l’ultime
agression de l’État juif.

Mais ce qui surprend le plus dans ce conflit, c’est l’indifférence, quoiqu’on en dise, du monde arabo-musulman. Il y a trente ou quarante ans, ce dernier était bien plus motivé qu’
aujourd’hui, bien plus violent aussi. Il y avait la violence palestinienne qui s’exerçait dans nos aéroports ou à Munich (l’horrible attentat de septembre noir), et qui était relayée par le
terrorisme italien, allemand ou japonais, tous les vaincus de la deuxième guerre mondiale. Il y a vingt ans, on osait à peine sortir à Paris à cause de la vague d’attentats commanditée par
le démoniaque Fouad Ali Saleh.

Je me souviens aussi de l’affaire Rushdie : des dizaines de milliers de barbus défilaient à Londres pour demander la tête de l’infortuné (devenu depuis fortuné et belliciste) écrivain.
Lorsqu’il y avait une manifestation contre Israël, il y avait peut-être un million de personnes qui sortaient de leurs banlieues en Europe pour soutenir la Palestine de Yasser Arafat qui était
reçu par Mitterrand comme par Bill Clinton. Enfin il y eut les attentats de 2001 qui popularisèrent les thèses de Samuel Huntington, récemment décédé, sur les clashes entre les
différentes civilisations (Entre-temps j’ai assisté à l’américanisation de l’Amérique du sud transformée en sud de l’Amérique du nord).

Or, et il faut bien le dire, il n’y a pas de clash du tout entre l’Occident et le monde arabo-musulman. L’éternel et lassant conflit israélo-palestinien, qui a fini par indifférer beaucoup de
monde, est une guerre nationale et territoriale, pas une lutte de la « démocratie » contre le terrorisme. Il n’y pas de conflit entre l’Occident et le monde arabo-musulman, parce qu’il n’y a
plus d’Occident, nous sommes bien placés pour le savoir, et qu’il n’y a pas plus de monde arabo-musulman. Tout comme il n’y a plus de Chine traditionnelle ou maoïste, d’Inde
brahmanique ou gandhiste ou de Japon des samouraïs ou des yakusas (on n’est pas au cinéma tout de même !). Il y a un grand supermarché globalisé auquel les Arabes se sont
sagement intégrés. Manger, regarder la télé, circuler dans les embouteillages, c’est le rêve arabe d’aujourd’hui comme celui de tout bon citoyen de la planète Terre. De ce point de vue
la globalisation fonctionne à plein, et a détruit simultanément toutes les cultures.

On peut ne pas s’en plaindre, puisque l’on constate un reflux de la violence et du choc des civilisations. Durant des siècles on s’est tué pour du pain et des idées, aujourd’hui on ne se
tuera ni pour l’un ni pour l’autre, conformément aux prédictions d’un autre philosophe néoconservateur, le célèbre Francis Fukuyama, qui avait repris la thèse de Hegel sur la fin de l’
Histoire et celle de Nietzsche, beaucoup plus inquiétante, sur le dernier homme, « celui qui a inventé le bonheur » selon Wal-Mart et Endemol.

On sait très bien que l’obésité par exemple a explosé en Arabie saoudite : que La Mecque est devenue non pas un Lourdes mais un Las Vegas de la religion couverte d’immeubles et
d’autoroutes construites par les ben Laden ; que Marrakech est un bordel de luxe digne de Saint-Tropez ou de la Thaïlande : et que plusieurs pays arabes sont impliqués dans l’actuel
conflit aux côtés des Israéliens. De même l’immigration tant incriminée chez nous a explosé dans tous les pays du Golfe. Dans certains petits émirats, la population musulmane va
devenir minoritaire. En Arabie saoudite, on ne compte pas seulement les soldats américains, présents de toute manière dans 130 pays, mais 20% de travailleurs catholiques, venus pour
l’essentiel des îles Philippines.

------

HISTOIRE:

«Nos» médias américains
par Julius Evola

L'américanisation en Europe est largement répandue et évidente. En Italie c'est un phénomène qui se développe rapidement dans ces années d'après-guerre et qui est considéré par la
plupart des gens sinon avec enthousiasme, du moins comme quelque chose de naturel. Il y a quelque temps, j'ai écrit que des deux plus grands dangers qui menacent l'Europe --
l'Américanisme et le Communisme -- le premier est le plus insidieux. Le communisme ne peut être un danger autre qu'une forme brutale et catastrophique d'une prise de pouvoir directe
par les communistes. Par contre l'américanisation gagne du terrain par un processus d'infiltration graduelle, effectuant des modifications des mentalités et des coutumes qui semblent
inoffensives en elles-mêmes, mais qui s'achèvent par une perversion et une dégradation fondamentales contre lesquelles il est impossible de combattre autrement qu'à l'intérieur de soi-
même.

C'est précisément à l'égard d'une telle opposition interne que la plupart des Italiens semblent faibles. Oubliant leur propre héritage culturel, ils se tournent volontiers vers les Etats-Unis
comme vers le chef de famille du monde. Celui qui veut être moderne doit se mesurer lui-même selon le standard américain. Il est pitoyable de voir un pays européen s'avilir ainsi. La
vénération pour l'Amérique n'a rien à voir avec un intérêt culturel pour la manière de vivre des autres peuples. Au contraire, la servilité envers les Etats-Unis amène à penser qu'il n'y a
aucun autre mode de vie digne d'être comparé à celui de l'Amérique.

Notre service de radio est américanisé. Sans aucun critère du supérieur et de l'inférieur, il suit juste les thèmes à la mode du moment et lance sur le marché ce qui est considéré comme
«acceptable» -- c'est-à-dire acceptable pour la partie la plus américanisée du public, ce qui revient à dire la plus dégénérée. Les autres sont entraînés dans son sillage. Même le style
de présentation à la radio est devenu américanisé. «Qui, après avoir écouté un programme radio américain, ne peut réprimer un frisson lorsqu'il réalise que le seul moyen d'échapper au
communisme est de s'américaniser ?». Ce ne sont pas les mots d'un étranger mais d'un sociologue américain, James Burnham, professeur à l'Université de Princeton. Un tel jugement
émis par un Américain devrait faire rougir de honte les programmateurs radio italiens.

La conséquence de la démocratie du «faites votre truc» est l'intoxication de la plus grande partie de la population qui n'est pas capable de juger par elle-même et qui, quand elle n'est
pas guidée par un pouvoir et un idéal, perd trop facilement tout sens de sa propre identité.

-----

SUPREMACISME JUIF:

Madoff est-il le sommet de l'iceberg du blanchiment d’argent en Israël ?
inv
Le tribunal du district Sud de New York semble déterminé à maintenir Bernard Madoff, ancien président du NASDAQ et escroc de la magouille à la Ponzi de 50 milliards de dollars,
confiné dans sa luxueuse résidence de Upper East Side à Manhattan et non pas dans une prison fédérale.

Deux juges de New York de la juridiction fédérale, Théodore Katz et Ronald Ellis, ont statué que Madoff devrait rester dans sa maison de ville et sortir de prison.

Le Procureur Général (Ministre de la Justice) Michael Mukasey, dont le fils Marc Mukasey du cabinet d'avocats Bracewell & Giuliani représente Frank DiPascali, l'un des amis de
Madoff, faisait partie autrefois du gouvernement fédéral avec Katz et Ellis à New York. Katz avait été nommé par George HW Bush, alors que Ellis, un Afro-américain, avait été nommé
par Clinton.

Wayne Madsen Report a signalé auparavant que Madoff est soupçonnée d’avoir transféré une grande partie de ses gains acquis malhonnêtement vers des banques israéliennes, dont
l'une, la Banque Leumi, avait été achetée par Madoff associé à Ezra J. Merkin au gouvernement israélien à l’époque où Ariel Sharon était Premier Ministre et quand l’actuel Premier
Ministre Ehud Olmert était Ministre des Finances.

L’affaire Madoff englobe un autre scandale presque oublié, dans lequel Morris « Moshe » Talansky, un homme d'affaires de New York, avait admis avoir donné à M. Olmert 150.000
dollars en espèces contenus dans des enveloppes. Ce scandale a obligé Olmert d'annoncer sa démission du poste de Premier Ministre, mais pas avant qu’il lance l’attaque génocide
contre Gaza.

Sheldon Adelson, le milliardaire de Las Vegas, qui est l'un des principaux bienfaiteurs du Parti Républicain, est aussi un généreux mécène du chef du Likoud et aspirant Premier Ministre,
Benyamin Netanyahu, qui espère succéder au Premier Ministre Olmert.

Madoff, Talansky, Merkin, Olmert, Netanyahu, Adelson, l’ancien premier lobbyiste républicain Jack Abramoff et ses associés Adam Kidan, Rahm Emanuel, et tous leurs camarades de
Washington, Tel-Aviv, Jérusalem, Londres, Ottawa et Paris, font penser à l'Hébreu disant, « ha'mea Ba'al Ba'al ha'dea » ou « ceux qui ont l'argent font la pluie et le beau temps, » ou
encore plus révélateur, « celui qui possède l’or fait la loi. »

---
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkFkEpuVEuvfvCwnrx.shtml


-----


PHILOSOPHIE:

L'Empire poétique
3 Janvier 2009

La religion, parce qu’elle est dépositaire du sacré et garante des origines, transcende toute forme. L’expression du sacré aboutirait donc à l’aporie apophatique. Cependant, elle doit être
présente au cœur même de l’Etre, c’est-à-dire des êtres, lesquels sont de sang et de terre. Ainsi se manifeste la jonction improbable et mystérieuse du concret le plus opaque avec l’Esprit
le plus absolument lumineux. Toute manifestation religieuse entée dans l’Histoire, dans les peuples qui la font, est confrontée à cette croix, à cette passion expressive qu’est le dire
métaphysique, lequel se trouve, par définition, hors du champ prosaïque du monde tel qu’il se présente sans souci de l’Etre. Cette fusion s’effectue dans le rituel, qui rappelle à soi le
sacré.

Les Anciens avaient réservé à la divinité le cloître mystérieux du naos, laissant au mortels l’espace, sous le ciel, ouvert devant le temple, cette aire profane qui confirme la limite
humaine, prescrit son respect, sa piété en lui octroyant un écart d’autonomie. Car, par leur regard, les dieux créditent l’Humanité d’une part de leur lumière. Mais en même temps, les
deux règnes sont séparés. Il se peut que la « langue » sacrée asymptotiquement divine se prévale de son origine extra-humaine. En elle-même, elle est de « l’âme pour l’âme », dirait
Rimbaud. Il lui faut donc le truchement de la voix humaine pour devenir audible. Apollon a besoin du vates. Il ne communique pas directement. La pythie vaticine, mais les prêtres de
Delphes traduisent. La langue religieuse n’est que l’ombre d’une lumière qu’elle n’indique que par signe biaisé. Les dieux n’enjoignent pas, ils indiquent.

Par l’imperfection des hommes, incapables de transmettre telle quelle la langue des dieux, sinon comme nostalgie, la cité est confirmée dans sa finalité, qui est d’assurer à l’humain une
autonomie, une liberté relative. Car un régime totalement théologique pétrifierait la relation politique dans une verticalité intangible, qui se réduirait à une sanctification du pouvoir et à
une vénération appauvrissante. Le cercle organique, qui souderait Etat et peuple dans un lien mystique, installerait la cité dans un jeu de miroir où se coagulerait comme une
vertigineuse mise en abysse la contemplation d’un mirage rivé à la statique chorégraphie des anges. L’Empire initié par Constantin et confirmé par Théodose apparaît bien comme l’
hybris qui prétend vaincre le temps historique. La déliquescence du politique a insufflé comme ultime remède l’idée d’abolir la frontière entre le monde des Idées et celui des ombres.
Une telle inspiration, qu’Augustin combattit dans La cité de Dieu, ne peut qu’ouvrir une grande bouche obscure, dans laquelle risque de se perdre le libre élan qui lève la pâte humaine.
Nous avons là une tentation orientale et la source de la lutte entre le Sacerdoce et l’Empire. La perte de sens du christianisme ne viendrait-elle pas de cette confusion des règnes, et de
l’abandon amer et désabusé de l’utopie métaphysique d’un Empire trop enraciné dans le ciel, au profit de son pendant terrestre ?

CHRISTIANISME ET DESTIN EUROPEEN

De ce fait, le christianisme a-t-il encore un avenir ? Tel qu’il se transfigura au cours de la longue genèse de l’Europe, peut-il contribuer à rassembler les Européens autour de lui ? S’il n’
est perçu que comme gardien (au sens heideggérien) d’un ensemble de strates sédimentaires déposées par Perses, Grecs, Romains et Celtes, il reste à dé-celer (desceller) dans ce
substrat ce qui demeure, sa part de feu, et en faire jaillir la flamme. Mais le christianisme, malgré un legs antique plus ou moins bien assumé (le débat fit rage maintes fois, au sujet du
nécessaire maintien d’un corpus païen, et bien des œuvres pâtirent du fanatisme ou de l’indifférence), ne s’avoua jamais tributaire de ces civilisations indo-européennes. Son socle, son
cœur, sa racine est judaïque. L’évolution moderne de l’Eglise, en menant à son terme un processus fatal, de la suppression des jeux olympiques et de l’Académie d’Athènes à Vatican II,
en passant par la destruction des temples, l’assassinat des prétendues « sorcières » et l’universalisation d’une vision dualiste, moraliste du monde, a peut-être rendu au christianisme ce
que, de toute éternité, il se devait d’être, c’est-à-dire une religion sémite. L’inscription de la théologie catholique dans un corpus gréco-romain, et la traduction mythique, inspirée d’une «
matière » celte ou perse, de certaines vérités appartenant à la sophia perennis, ne suffisent pas à rédimer un « récit » qui, sous sa déclinaison laïque, est en train de parachever le
nihilisme et d’exténuer l’Europe. Que l’on trouve dans le fatras biblique, ce conte pour bonnes femmes, transbordé par la lourde nef ecclésiastique, un trésor solaire, prouve seulement
que la résistance, souvent inconsciente, à la destruction de l’âme et des corps européens, fut longtemps vivace. Cependant, ce trésor a été versé à la mer, et nous nous retrouvons,
perdus sur le sombre océan, hantés par le regard mortel d’un Nosferatu irrésistible, dont les méfaits continueront encore quelques siècles.

L’œcuménisme chrétien à l’échelle européenne (et mondiale) s’avère un vœu pieux s’il vise la restitution du mythe. Son unique raison d’être est l’expression du fraternalisme
compassionnel actuel (bien qu’il ne fût jamais être plus haineux que Jésus) qui se fédère autour de la notion de droits de l’homme. Le christianisme, tel qu’il s’incarne dans des
institutions et des hommes réels ne laisse guère espérer un renouveau de la sacralité européenne. Ici, dans ce finis terre de l’Eurasie, les messes et les cérémonies religieuses sont l’
expression la plus lamentable de la perte du sacré, sans oublier les discours bien-pensant de l’épiscopat et du moindre prêtre de village. Il arrive parfois que la politesse exige de
disparaître.

On ne peut évidemment faire abstraction de tout ce que le christianisme, dans ses variantes latine et grecque, avec les apports perse, celte, germanique, a donné à l’Europe. Il me
semble par exemple que la veine néoplatonicienne, la tradition cénobitique, l’accent mis sur la première fonction et de son autonomisation par rapport à la seconde (et réciproquement :
la distinction de ces fonctions suffit à conférer au christianisme « historique » un caractère radicalement différent par rapport au judaïsme, pour lequel le guerrier est entièrement
subordonné au prêtre), devraient être retenus avec une renaissance plus authentiquement « païenne ». De même les différents Empires, romain, byzantin, carolingien, ottonien etc.
nous offrent-ils un modèle d’une étonnante modernité. Cependant il nécessaire de distinguer l’idée de l’Empire de celle, stricto sensu, du christianisme, ce qui, on en conviendra, relève
parfois d’une glose subtile qui s’avère très délicate, proche de la jonglerie quand on a affaire à la texture des sociétés concrètes. Le christianisme, dans sa chair historique, en restant
lui-même, a incarné d’autres destins, jusqu’à servir parfois de pré-texte, c’est-à-dire d’avènement de la nouveauté, d’un récit original, de la modernité, dans ses déclinaisons
schismatiques.

Les Empires ont permis de retrouver la vigueur et l’identité de la communauté. La force de l’Europe ne réside par inévitablement dans sa puissance militaire, même si celle-ci est l’
expression d’un surcroît de caractère et de mépris pour la mort. La finalité de l’Europe, comme de toute aire civilisationnelle digne de ce nom, est d’ordre spirituelle. Toute grande
civilisation est un empire du milieu, qui arrime son âme, son cœur, son corps (mystique) à un axis mundi, à une relation verticale avec les racines du ciel et l’esprit d’une terre ainsi
sacralisée. Et cet esprit, source d’une vie plus profonde qu’une manifestation biologique, ne peut, et ne doit, se réaliser que sous la forme d’un Empire. L’Empire, nécessairement sacré,
spirituel et transcendant, insuffle au corps des nation ce qu’elles ont en commun, sans oblitérer les différences qui font leur singularité. L’Empire, le Saint Empire, est une Idée. L’
Empereur est l’humain qui manifeste l’Idée, le lien vivant des vivants. Il est la permanence visible d’une fidélité d’autant plus puissante qu’elle est ancrée au plus profond des cœurs, là où
est l’âtre de la patrie et de chaque foyer. L’Europe, en ramenant au cœur de son être son sang dispersé, concentrera son âme sur l’essence. Reste à définir ce qu’est cette essence,
laquelle passe par une réappropriation du langage et du dire.

VISIONS DE L’EUROPE

Guénon est une voix. Evola en est une autre. Et celles de nos aïeux en sont d’autres. La parole européenne est plurielle, comme le monde, et ne se veut pas l’expression d’une Vérité
injonctive. Chaque voix venant de quelque part (ce qui la distingue de la voix hébraïque, laquelle vient de nulle part), elle exprime autant le génie des lieux que la présence divine. La
sacralité européenne trouve sa légitimité dans l’accueil de l’être. La richesse variée et protéique de la vie assure la pérennité de la Tradition, à condition d’avoir des yeux pour voir et
des oreilles pour écouter. Le reste n’est qu’idéologie. Je crois plus au bosquet qui pare ma fenêtre qu’aux sommes ambitieuses. Les dieux se lovent où ils veulent. Platonisme,
aristotélisme, thomisme etc. ne sont que des visions qui peuvent nous aider à voir. A nous de les cueillir comme des fleurs aux parfums divers, issues de la terre d’Europe. Mais il existe
d’autres étincelles du dieu Soleil. Sa faveur touche tout ce qu’il frappe, y compris l’ombre qu’il déploie par son retrait. Le nihilisme même est le cri douloureux qui hurle son absence.

Le souvenir du christianisme occulte le nouvel évangile, l’annonce d’un rapport authentique avec le corps du monde, qui est Dieu. Il suffit de nettoyer l’œil pour le découvrir dans sa pure
lumière. Nous serons sauvés quand le monde sera redevenu neuf.

Il est urgent de fonder de nouveaux principes. Seul un poète, un être hors du commun, proche des dieux et de la Terre, pourrait nous ouvrir ce chemin. Cependant, il me semble que
des éclaireurs ont déjà exploré le terrain. La poésie est un peu comme le foie,
en qui toute la quintessence des Temps vient se coaguler. Ne dit-on pas qu'on est "mélancolique" ? S'il est donc une zone sensible où se révèle toute la détresse d'un monde sans
valeurs, c'est bien chez les poètes qu'il faut la trouver. Ce qu'en ont dit Nietzsche et Heidegger conserve toute sa pertinence. Et c'est dans le même mouvement, qui se nourrit de la
détresse, que s'élaborent de nouvelles valeurs, une autre piété, peut-être l'aube d'une religion, au sens étymologique, un lien entre la terre et le ciel. (1)

------





You or someone using your email adress is currently subscribed to the Lawrence Auster
Newletter. To unsubscribe from our mailing list, please let us know by calling to 1 212 865 1284

Thanks,

Lawrence Auster,
238 W 101 St Apt. 3B
New York, NY  10025
Contact: lawre****@att*****



Dmonkey-dev メーリングリストの案内
Zurück zum Archiv-Index